ARTISAN : la distillerie artisanale Garagaï

Nous avons rencontré Maixent lors du marché des créateurs du Cours Julien en fin d’année 2020. Sa distillerie artisanale de pastis, Garagaï, a attiré notre attention. En bons sudistes que nous sommes, cette boisson fait partie de notre quotidien de Méditerranéens assumés. Nous ne pouvions pas passer à côté de la découverte de ce produit et nous sommes certains qu’il vous plaira. 

Laissez-vous inspirer,

Maixent a confectionné son premier millésime en 2019 avec l’aide d’une amie qui fait des plantes aromatiques pour créer des tisanes, à la Roque d’Anthéron. Sa première plantation s’est faite à l’automne 2019 à Rousset. Il s’agit ici de sa toute première cuvée avec ses propres plantes, que nous avons eu le privilège de découvrir, tout en discutant. 

Après une formation dans le vin et la vigne dans le domaine que possèdent ses parents, à Puyloubier, il a décidé de se lancer pour faire découvrir un produit authentique fait dans la région. Il s’est également formé au BPREA de Valabre. Il a décidé de lancer son projet d’une manière complètement indépendante afin de pouvoir concrétiser la vision qu’il avait prédéfinie dans son esprit. 

« J’ai une approche qui vient du vin concernant mon produit. J’ai énormément appris dans le vin et cela se ressent beaucoup à travers mon pastis. Il s’agit d’un produit du terroir, et c’est ce que je voulais vraiment. 

Garagaï signifie le gouffre en provençal, c’est le nom d’une grotte très connue de la Sainte-Victoire. Je voulais qu’il y ait cette identité concernant ce massif de montagnes pour ma distillerie. Un côté provençal très prononcé. 

Je voulais faire un pastis qui va sur la fraîcheur, qui soit assez rond, pas trop agressif avec un côté assez floral. Souple avec de la matière en bouche en étant à la fois facile et légère. »

Concernant l’élaboration de ce délicieux nectar, Maixent prépare cela comme un pastis traditionnel grâce à sa distillerie. Il s’agit d’un mélange d’anis étoilé et de réglisse transformés à Gardanne, rapportée d’Inde, et d’alcool avec un dosage de sucre approprié ainsi que de la sélection de ses plantes. Durant l’année, il fait une récolte de plantes fraîches qu’il récupère en Provence. La découpe des plantes se fait une fois celles-ci fleuries. Les fleurs sont par la suite séparées des tiges pour être macérées. 

Il suffit donc d’attendre le bon moment et de se servir de son odorat et du goût afin de déterminer si le temps de macération est suffisant ou pas. Les plantes sont ensuite dissociées pour ne laisser seulement que le liquide. 

« En ce qui concerne les plantes, je n’ai pas suivi de formation particulière, je m’y suis simplement intéressé en faisant des recherches. Pour la distillation, c’est différent, je me suis formé. J’ai fait des stages en distillerie dans l’Atelier du Bouilleur et au centre des spiritueux de Segonzac à côté de Cognac. »

Il a su garder l’authenticité du goût de l’anis et du réglisse, magnifiquement mis en valeur. Une production de pastis avec seulement les herbes de la région résonne fort en nous. Maixent est également en train de développer des sirops artisanaux toujours en Provence. Nous avons eu l’opportunité de découvrir en avant-première le sirop à la sarriette ainsi que celui à la verveine citron. Un bon compromis pour les personnes qui ne boiraient pas d’alcool. Vous en saurez plus très vite. 

Actuellement il continue de travailler dans les vignes et permet ainsi à son entreprise de continuer d’exister malgré la situation actuelle. 

« Je continue à développer mes cuvées et le site internet. Je vais également continuer les marchés, car je veux être dans une démarche de distribution locale et directe. En attendant, Instagram me permet d’avoir une belle visibilité et de faire vivre mon produit. »

Nous sommes certains que Garagaï aura une longue vie. 

Piconin, 13142 Puyloubier, 06 25 93 12 31, Maixent Dubois/contact@distillerie-garagai.fr

Nicolas Lopez

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