Atelier Céladon, c’est la boutique pluridisciplinaire installée au Panier depuis 2003. Elle accueille des artistes et des artisans de différents milieux, techniques et avec une sensibilité singulière pouvant cohabiter dans le même lieu.
Nous nous adressons dans un premier temps à Annie Combe, fondatrice de Atelier Céladon et céramiste. Ce lieu de création abrite 9 femmes, chacune avec un don authentique et unique. Céramistes, bijoutières, designers et graphistes vivent en harmonie au sein de cet atelier. Annie est donc précurseur dans son domaine, étant donné que lieu fonctionne, non pas comme un concept store, puisqu’elles travaillent toutes sur place, mais comme un lieu de vie.






Le lieu et les femmes qui le composent nous ont inspirés, car il s’agit avant tout d’une adresse ou échanges, partages des savoir-faire et techniques sont au cœur de ce lieu de vie. Nous discutons afin d’en savoir plus autour d’un thé dans une atmosphère sereine, simple et authentique, comme nous aimons.
Les artistes présentes ont l’occasion de pouvoir travailler sur place, en effet, l’atelier dispose d’un étage où tout est mis à disposition afin de laisser libre cours à leur imagination créatrice.






Annie Combe : « u début, l’atelier servait aux étudiants sortants des écoles. Ils venaient ici pour réfléchir à leur projet artistique. I s pouvaient avoir l’occasion d’exposer ce qu’ils faisaient et de se confronter au public. Cela a été pour un certain nombre de jeunes, une étape intermédiaire dans leur cursus artistique. »
Aujourd’hui cela fonctionne différemment, cela concerne uniquement les professionnels. J’expose mon travail de céramiste au sein de la boutique. Mon expérience au sein du Centre National de la Recherche s ientifique me permet aujourd’hui de créer des émaux. Une recherche de la couleur et de la matière au travers de différentes réactionsphysico-chimiques. »






Les artistes : Nous avons pu les interroger à propos de leur parcours ainsi que leurs inspirations.
Annie Combe, céramiste : “Je suis céramiste. Je travaille le grès et ma formation de scientifique m’a conduit à essayer de créer des émaux. C’est une recherche sur la couleur, la matière. Je travaille également la porcelaine, par coulage et teintée dans la masse, un travail que je fais parallèlement.”

Anna Rommel, mosaïste – designer. Nous n’avons malheureusement pas pu rencontrer Anna mais toutes les informations de son parcours et son travail sont sur le site internet : https://www.atelier-celadon.com.

Anne-Laure Siat, graphiste — printmaker : “J’ai commencé par faire du free-lance sur des projets de communication. J’ai commencé par des carnets reliés à la main. C’était un moyen de lier l’objet à l’image et c’est ainsi que ma passion est née. J’ai également donné des cours de design graphique dans une école de design, c’est ainsi que j’ai pris goût au travail manuel. Je ne pensais pas être à la hauteur pour pouvoir proposer des choses à la vente, mais finalement j’ai tenté l’expérience. La technique de la linogravure consiste à enlever de la matière pour pouvoir créer un relief sur lequel on va appliquer de l’encre. On créer ensuite un gros tampon qui va pouvoir servir de matrice pour une série d’impressions plus ou moins limitée.”

Charlotte Couraleau, peintre – mosaïste. “J’ai fait un parcours aux beaux-arts et également en tant qu’art-thérapeute en psychiatrie. Cela fait cinq ans que je suis à Atelier Céladon. Je suis peintre, je travaille sur le corps et la couleur. Toujours en rapport à la couleur, j’ai également sorti une collection de bijoux avec des aplats de peinture à partir desquels je fais des impressions numériques puis j’imprime sur du bois et que je découpe et enfin que je monte. Je suis autodidacte en tant que mosaïste. J’en suis à un stade où je me sens comblée et épanouie. Je suis très satisfaite d’en être là.”

(Mosaïques part Charlotte Couraleau)
Francien Jonsgma, mosaïste : “Je prends des objets vintages du quotidien pour en faire des tableaux avec de mosaïque. Je fais aussi des miroirs en utilisant différents galets que je place dans un cadre en rajoutant des lignes de verre d’or de Venise. L’or est toujours blanc ou jaune mais la feuille de protection est colorée et laisse voir l’or au travers.”

Agnès Monges, céramiste : “Je travaille le grès. Mes pièces sont gravées d’illustrations qui racontent des moments de la vie quotidienne. Je m’arrête sur de petits gestes que nous faisons tous les jours et auxquels on ne ferait pas attention. Une fois posés dans la terre, ils sont plein d’humour. Je fais également des bijoux en porcelaine. Je les teinte avec des pigments dans la masse et je façonne ensuite les formes en les étalant en plaques, je les fais cuir et je les monte.

Parmi ces merveilleuses artistes, nous avons sélectionné trois d’entre elles, trois coups de cœur que nous avons mis en avant d’une manière particulière.
Voici quelques photos que nous avons réalisées pour mettre en valeur le travail de Sibylle Flouret, Delphine Almela & Claudia Serantes.
Sibylle Flouret, Bijoutière : « Mes collections de bijoux sont en laiton doré. Je travaille également l’argent, j’ai actuellement une commande d’alliance en or, mais le laiton doré est ma principale matière. J’utilise différentes techniques, notamment de fils forgés puis texturés, je travaille la cire que je sculpte et que je fais ensuite fondre et mouler, ce qui donne naissance à des formes irrégulières voir organiques.
J’ai utilisé dernièrement la découpe, que je viens retravailler pour casser le côté trop industriel de cette technique.Sibylle a intégré l’Atelier Céladon en 2015, son univers nous a particulièrement touchés. Nous y trouvons beaucoup de sensibilité et de poésie.
La créatrice joue sur les contrastes et les textures, teste et expérimente différents matériaux. Elle s’inspire de la beauté des formes de la nature qu’elle réinterprète et réinvente. Ses voyages passés et rêvés inspirent ses créations, qui nous emmènent dans les forêts tropicales brésiliennes, dans une île des Cyclades ou jusque dans les montagnes du nord-ouest de l’Inde. » (source : https://www.atelier-celadon.com)






Claudia Serantes, slow-designer : « Je fais des bijoux sculptures, ils sont nés d’une exposition que j’ai faite à Arles. Il s’agissait d’une ancienne épicerie tenue par une personne qui s’appelle Clémentine. J’ai donc intitulé l’exposition “dans la peau de clémentine” parce que cela racontait son histoire de vie.
J’ai fait une grande installation murale avec des vénus, parce que cette Clémentine est une vénus des temps modernes, pleine de vie. Je suis partie de la peau de la clémentine séchée que j’ai fait fondre grâce à la technique de la fonte à la cire perdue (procédé de moulage de précision, pour obtenir une sculpture en métal). »
Claudia travaille également sur des abat-jour et permet de mettre en avant la biodiversité telle que les plantes, les coraux. Elle a besoin d’un thème moteur pour créer ses oeuvres et s’inspire de sa vie et de son quotidien pour produire son travail.
À l’Atelier Céladon, elle a trouvé un espace de liberté et d’émulation, « un vrai petit laboratoire ». Ici, c’est le dialogue constant avec le public qui l’interpelle. Les gens sont curieux, ils veulent savoir qui a créé quoi et pourquoi. Alors elle raconte ce que racontent ses objets. Un échange qui « donne des nuances au quotidien ». (source : https://www.atelier-celadon.com)






Delphine Almela, céramiste : « Je suis la seule à travailler la céramique au tour. C’est une technique différente. Je peux travailler le grès et la faïence. Je fais différents essais afin de trouver réellement mon identité. Mes collections sont poudrées et poétiques et restent simples. Je fais également de l’aquarelle, des lampes en faïence rouge et aussi en grès blanc. Toutes les créations sont des pièces uniques. »
C’est en intégrant l’Atelier Céladon que Delphine a enfin pu s’exprimer comme elle le souhaitait. Ses oeuvres sont authentiques et gracieuses. Son travail nous inspire beaucoup par sa douceur et ses couleurs agréables.
Ses pièces sont parfois tachetées, trempées dans la matière, toujours unique et inattendue. Elle fait naître en tournant des formes simples et épurées. Joue sur la lumière par perforations, et apporte des touches de couleur dans ses expérimentations d’émaux.” (source : https://www.atelier-celadon.com)





Des cours sont également dispensés au sein de l’Atelier Céladon. Si vous avez envie de vous former à la céramique, à la mosaïque contemporaine, à la mosaïque romaine ou encore à la gravure vous le pouvez (si les conditions sanitaires le permettent). Vous aurez simplement à apporter votre propre tablier étant donné que les fournitures sont comprises dans les différents tarifs. (inscription par téléphone (0491908926) ou sur place
Atelier Céladon, atelier.celadon@gmail.com, 40 rue Sainte Françoise, 13002 Marseille.
Instagram : @atelierceladonmarseille
Nicolas Lopez