Jonas Vincent est social media manager et habite en Belgique. C’est sur les réseaux sociaux que nous avons fait la rencontre de ce photographe hyper créatif et que nous avons voulu en savoir plus sur son témoignage, sa vision créative mais encore ses rêves ou ses meilleures adresses belges.
Ichtus Magazine s’inspire de personnes créatives et aime connaitre leurs différentes histoires. Comment vivent-ils leur spiritualité ? Comment s’inspirent-ils ? Quelle est la vision qu’ils ont du monde ? Quels conseils pourrais-t-on recevoir d’eux ?
Nous avons engagé ce processus de récolte de témoignages afin de vous les livrer de la manière la plus naturelle possible. Ichtus Magazine s’intéresse aux autres et aux nombreux talents créatifs de la Méditerranée et d’ailleurs. En effet, Jonas met ses talents de social media manager au service de différentes structures, notamment l’église La Chapelle et nous avons voulu en savoir plus sur son activité liée aux médias.


Laissez-vous inspirer,
Je m’appelle Jonas. J’ai 29 ans. Je suis marié à une femme fantastique qui s’appelle Perrine et nous vivons en Belgique à trente minutes de Bruxelles. Nous avons un chat nommé Sally.
Actuellement, je travaille pour l’église « la Chapelle » (située à Montréal) en tant que social media manager. Je suis également Freelance dans le même domaine. Avec mon épouse, nous sommes impliqués dans une petite église, ici, en Belgique. Nous sommes engagés dans différents ministères tels que la louange ou la communication.
Après un cursus scolaire orienté vers les sciences, je me voyais devenir sage-femme. Quelques semaines d’études dans ce secteur m’ont fait réaliser que je n’y avais pas ma place. Au même moment, nous parlions mariage avec Perrine et je ne voulais pas que cette année soit perdue.
Après réflexion, les métiers de la communication semblaient m’intéresser (plus particulièrement la radio car j’ai un oncle qui est journaliste sportif en Belgique et il est un modèle pour moi). Au final, ces études me permettaient d’expérimenter plusieurs domaines (photo, vidéo,…) et cela m’a plu. Je me suis donc lancé dans la communication. Trois ans après, j’ai mon diplôme en poche et nous fêtons notre première année de mariage.
Mon travail de fin d’étude portait sur les médias sociaux. A l’époque, en 2014, c’était un milieu assez méconnu mais on parlait déjà de « nouveaux métiers » liés aux réseaux sociaux. Et j’étais assez attiré par ce milieu. Malgré mon diplôme, j’ai connu une période de chômage assez longue. Cette étape a été pénible. J’ai postulé à énormément d’endroits. Heureusement, ma petite femme était là pour me rappeler « la vision » et m’encourager à ne pas prendre un job au hasard. Dieu avait un plan pour moi.
A cette époque, j’étais frustré car je pensais avoir déjà suffisamment de compétences pour rentrer dans une entreprise. Mais il me manquait des compétences pour le certifier. En y réfléchissant, ce rythme de vie m’a permis de tester de nouvelles compétences au niveau digital dans notre église, puis dans différents organismes comme 2b4, où j’ai eu l’opportunité d’être photographe pour des concerts en Belgique (Lecrae ou Jeremy Camp par exemple).
Cela m’a également permis de suivre plusieurs formations. L’une de celles-ci a duré trois mois. Elle était dirigée vers le « social media manager ». D’autres formations, plus courtes cette fois, ont beaucoup enrichi mes compétences en photographie.



En janvier 2016, le miracle est là : je suis engagé chez Be Connect, une petite agence de publicités, spécialisée dans les médias sociaux, composée de 7 personnes à ce moment-là (quand je suis parti, elle accueillait alors une trentaine de personnes). Là-bas, j’ai expérimenté tous les jobs de l’agence en passant de « social media manager » à « concepteur – rédacteur » ou encore « project manager » (et parfois les trois en même temps).
Mes projets étaient liés à des marques telles que L’Oréal Paris, BMW, Perrier, Tabasco,… D’un côté, c’ était une expérience incroyable. Mais j’ étais frustré de travailler pour des entreprises défendant des valeurs ou des produits qui n’étaient pas en adéquation avec ma façon de vivre. Durant cette période, j’ai connu un burnout

Les choses que j’ai pu apprendre notamment durant cette période :
- Il est important d’établir un ordre de priorité dans sa vie : Dieu > ton couple > ta famille > ton job / ministère. À certains moments, mon travail a pris la première place et c’est là que nous avons connu des difficultés.
- Il faut veiller/apprendre à faire des pauses quand nous travaillons, surtout avec les médias sociaux qui, eux, ne s’arrêtent jamais. Bien s’alimenter et faire du sport sont également deux éléments à ne surtout pas négliger.
- Il ne faut pas viser la perfection mais l’excellence (surtout si tu travailles pour Dieu). Parfois, cela peut devenir un frein et vous empêcher de créer (« ha mais si j’avais tel budget, telle compétence,… »). J’aime cette phrase (je pense que c’est Sébastien Corn qui a dit ça un jour) : La version UN est meilleure que la version RIEN.
- Le milieu chrétien francophone est relativement pauvre au niveau digital et a besoin d’un coup de pouce pour évoluer ! Ces dernières années, j’ai réalisé que j’étais « lasse » de travailler pour telle ou telle marque alors que j’aurais pu faire avancer certains beaux projets chrétiens. En regardant en arrière, je peux dire que c’est Dieu qui a planté cette petite graine dans mon coeur.
Cette frustration s’est transformée en rêve et en prière : je voulais servir Dieu dans le milieu du digital, travailler à plein temps pour lui.
Ces réflexions m’ont poussé à quitter mon job après plus de trois ans pour débarquer dans l’équipe digitale de la SNCB (en France « SNCF »). J’ai découvert le rythme de fonctionnaire qui m’a permis d’avoir plus de temps pour ma famille et surtout pour Dieu. J’ai notamment accompagné le lancement du groupe ROYAL et aidé bénévolement la Chapelle (pour laquelle je travaille aujourd’hui).
Quand Sébastien m’a proposé de me joindre à leur équipe, j’en ai pleuré tellement c’était incroyable. Moi qui avais tant rêvé de travailler pour Dieu, j’avais enfin une proposition d’un contrat à temps plein pour le servir auprès d’une équipe créative. C’est ainsi que je me suis retrouvé à créer du contenu pour la Chapelle, modérer les communautés et gérer la stratégie de contenu pour leurs médias sociaux.
Quand je regarde les années passées, je vois que Dieu a été présent et à l’oeuvre dans chaque étape de ma vie professionnelle. Il y a eu des moments de doutes, de stress, de pleurs mais aussi de grandes joies. Au travers de toutes ces expériences, j’ai énormément appris. A chaque étape, j’ai été équipé pour le servir.

Notre Dieu est un Dieu parfait. Il mérite qu’on le serve avec excellence.
Souvent, dans le milieu marketing, on voit des entreprises qui sont confrontées à des problèmes car elles n’arrivent pas à définir correctement leur message. En tant que chrétien, on possède le plus beau des messages MAIS on a du mal à le diffuser sur la toile. Et c’est précisément là que je peux agir en tant que social media manager. Si tu lis cet article, c’est également là que TU peux agir. Tout le monde peut jouer un rôle dans la diffusion de ce message.
Au niveau de ma rencontre avec Dieu, parfois je me dis que j’aurais aimé avoir ce témoignage de rencontre incroyable. Néanmoins, revenons aux bases :
je suis né dans une famille chrétienne (mhmmm tu as déjà souvent entendu ça n’est-ce pas ?), mes parents étaient un couple pastoral. Je peux presque dire que je suis né entre 2 pages de la Bible. J’ai eu une enfant normale durant laquelle mes parents m’ont enseigné la Bible mais surtout l’importance du service et de dépendre de Dieu. Pendant une période on avait moins d’un salaire pour 4 à la maison et franchement on a manqué de rien, Dieu pourvoyait à tous nos besoins.
Aujourd’hui, je suis heureux de constater que l’Église a évolué. De nouveaux talents surgissent, des projets comme « l’école Pierre » équipent des jeunes pour servir Dieu avec leurs dons. Des agences comme « progressif média » apportent plus de professionnalisme, sans parler d’églises comme Momentum, MLK ou Horizon qui montrent qu’il est possible de viser plus haut.
Ma rencontre avec Dieu : parfois j’aimerais avoir le témoignage d’une « transformation miracle ».
Un jour, lors d’un camp de famille en Alsace, j’ai réalisé que même si mes parents et grands-parents servaient Dieu de tout leur coeur, j’étais moi-même pêcheur. J’ai compris que j’avais besoin de faire rentrer pleinement Christ dans ma vie. C’est à l’âge de 11 ans que ma nouvelle histoire a commencé.
Durant toutes les années qui ont suivi, Dieu m’a façonné. J’ai fait des erreurs, on ne va pas se mentir, mais j’ai appris à me confier en lui. J’ai appris que c’est un Dieu fidèle, rempli d’amour, qui me tend la main même quand je retombe dans les mêmes erreurs.

C’est un Dieu plein de compassion, un Dieu qui est là même si je suis dans des périodes sombres, même si j’ai l’impression qu’il n’est plus là. Bref, si ce que je te dis te semble étrange je t’invite à oser lui parler et l’inviter à transformer ta vie.
- Si j’étais un livre ? Je serais probablement un bloc-notes ou un manuscrit : il y a encore tellement de choses à écrire (peut-être aussi des pages à retirer, à corriger,…).
- Si j’étais une musique ? Je serais une chanson de la Chapelle Musique ! Non, plus sérieusement, une chanson des Kings Kaléidoscope, un véritable « mélange » qui, au final, a sa propre identité et qui, comme un kaléidoscope, réfléchit la lumière.
- Si j’étais un verset biblique ? Exode 35.35 : « Il les a remplis d’intelligence, pour exécuter tous les ouvrages de sculpture et d’art, pour broder et tisser les étoffes teintes en bleu, en pourpre, en cramoisi, et le fin lin, pour faire toute espèce de travaux et d’inventions. » J’aime bien la version en anglais car on peut lire « and he has filled him with the Spirit of God, with skill, with intelligence, with knowledge, and with all craftsmanship, to devise artistic designs ». Cela me rappelle que Dieu nous a donné l’intelligence, la capacité d’être créatif et que chacun a sa place pour le servir avec ses dons. En tant que créatif, le doute fait partie du quotidien mais ce genre de verset permet de poser un regard différent sur les circonstances.

Mes 5 adresses favorites belges :
- Le Noir Flohay : un lieu-dit perdu quelque part dans les Hautes-Fagnes belges. Nous sommes fans de nature. À cet endroit, le monde s’arrête, le temps d’une randonnée.
- Misery Beer co : petite brasserie artisanale entourée de nature. Je ne vous l’avais pas dit mais je suis fan de bières artisanales et de vins natures.
- Les petits bouchons : un petit resto à Uccle où on se sent comme à la maison. Le cadre crée une ambiance de vieux bistro (avec une carte de vins natures évidemment).
- Masu : un super restaurant contemporain à Mons où il faut aller manger entre potes. C’est super bon et moderne. Ils proposent une bière « maison » brassée par un ami à eux (et avec qui j’ai également eu l’occasion de brasser à plusieurs reprises).
- Train World : Ce musée du train est vraiment surprenant (clin d’oeil à mon ancien job). Il se situe à Schaerbeek (dans l’arrondissement de Bruxelles).
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Nicolas Lopez.