Musée Regards de Provence : “De la collection à l’atelier”

Depuis sa création en 1997, la fondation Regards de Provence a constitué une collection remarquable, forte aujourd’hui de plus d’un millier d’oeuvres. Cet ensemble, où peintures, dessins, photographies et sculptures se côtoient, s’articule néanmoins en trois grandes périodes : l’école provençale – de 1850 à 1900 – , la première moitié du XXeme siècle, influencée par le Fauvisme et le Cubisme, la période contemporaine, de l’après-guerre à nos jours.

C’est dans cette dernière tranche que s’inscrit la centaine d’oeuvres présentées dans le cadre de cette exposition collective. Elle marque la réouverture du musée  au public après la fermeture imposée – crise sanitaire oblige – à tous les lieux culturels pendant six mois.

46 plasticiens, pour la plupart locaux et vivants, ont été sélectionnés à raison de deux œuvres chacun en moyenne. 

Cela fait beaucoup de monde et l’on comprend bien que les citer tous un par un, dans le cadre de cet article, ne ferait que l’alourdir sans d’ailleurs éclairer le lecteur sur le projet de cette exposition. La joie, l’humour, l’exaltation de la liberté et de la nature en sont certainement les principaux vecteurs émotionnels. On les retrouve de section en section, quels que soient les genres abordés. 

Comment ne pas parler ici de Ben dont les deux « logo-tableaux » ouvrent ce parcours à la façon d’une pétition de principe ? Même si c’est sans doute le grand format surréaliste de Frédéric Clavère qui capte le plus l’attention. Humour encore dans les sculptures de François Mezzapelle, un peu plus loin, ou dans les saynètes photographiques d’Olivier Rebufa à l’étage.

C’est la nature qui inspire les aquarelles d’Adrian Doura (sur l’Antarctique), les marbres et les photos de Luc Dubost (sur les Alpes et l’épopée d’Hannibal), les photos en plan serré d’Eric Bourret, les paysages nerveux d’Olivier Bernex et l’installation alarmiste de Nicolas Rubinstein, La mer est bleue comme un sac en plastique.

Une mention particulière pour les nus pudiques de Katia Bourdarel, les dessins (au stylo) d’Emmanuelle Bentz et les deux portraits parodiques d’Orlan – laquelle semble avoir renoncé, l’âge venant, à intervenir directement sur son corps.

Ces quelques notations n’ont pour but, on l’aura compris, que d’inviter le lecteur à aller découvrir in situ cette grande exposition, pour qu’il y puise ses propres impressions. En effet, elle illustre, la richesse et la diversité des choix artistiques du musée Regards de Provence, plus que jamais impliqué dans notre époque.

Jusqu’au 28 novembre 2021. Adresse : allées Regards de Provence, 13002 Marseille. Tel : 04 96 17 40 40. Courriel : info@museeregardsdeprovence.com

Jacques Lucchesi,  leseditionsduportdattache.blogspot.com.
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1 Comment

  1. Ju

    Merci pour la découverte 🙂 hésites pas à venir faire un tour sur mon site Intel-blog.fr et à t’abonner si ça te plaît 😀

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