Pascal Natelhoff, l’entrepreneur marseillais qui lie spiritualité et créativité

Pascal Natelhoff est un designer marseillais. Il crée des visuels impactant ayant du sens en liant spiritualité et créativité. Jaune Carton est le nom de sa nouvelle entreprise qu’il a fondée il y a peu. Nous nous sommes alors intéressés au processus de création de son entreprise, mais comment il arrive jumeler la créativité avec sa foi au quotidien.

L’activité principale d’un entrepreneur repose sur le fait de vouloir créer une entreprise qui réponde à un besoin. En effet, ce merveilleux statut permet aux personnes ayant une vision, et une appétence pour a trouver solutions en toutes circonstances. Nombreux sont les entrepreneurs qui souhaitent se lancer et l’expérience de Pascal peut être le déclencheur qui va vous permettre de sauter le pas.

Le témoignage de cet artiste pourra sans aucun doute vous inspirer. Nous avons tous des dons et des capacités, mais il est de notre responsabilité de les faire fructifier. Réaliser ses rêves et atteindre ses objectifs nécessite une action de foi de notre part. En effet, nous savons que sortir de sa zone de confort est un défi, mais il n’y a pas de crainte à avoir, car en développant intentionnellement les talents que nous avons, nous pouvons réaliser, créer, construire, façonner le monde qui nous entoure. Nous sommes tous une solution pour quelqu’un.

Laissez-vous inspirer,

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Présente toi en quelques lignes

Pascal Natelhoff

Je préfère quand les gens me présentent. Leur ressenti, leur interprétation de ce qu’elles voient, c’est toujours intéressant. Les autres ont souvent un regard plus juste que l’opinion que j’ai de moi-même. On me qualifie de drôle avec beaucoup de potentiel. Je suis philanthrope, ça, c’est sûr. Voir le regard des gens s’illuminer, que ça soit au travers de l’art ou d’une discussion spontanée, c’est ça le plus important. Le dessin c’est une passion, c’est de la pratique hebdomadaire et beaucoup de curiosité, d’essais, de ratures, jusqu’à ce que la bonne idée accroche.

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Tu es le fondateur de “Jaune Carton”, une entreprise de design de branding. Peux-tu nous dévoiler l’identité de cette entreprise ?

Pascal Natelhoff

Le nom m’est venu comme un flash, j’étais sur mon canapé en train de réfléchir à mon projet. D’abord « Carton Jaune », on est à Marseille après tout et le foot c’est la vie ici. « Carton » c’est pour la matière, peu noble, surtout pratique, mais quelques coups de ciseaux, un peu de couleur, du « Jaune », du vert, du bleu… et on peut en faire un truc fou, créatif et fonctionnel. Cependant je ne voulais pas qu’on m’associe au sport. En inversant les deux mots, j’avais « Jaune Carton ». On aurait pu d’ailleurs imaginer une couleur Pantone avec ce nom. Qui sait ? Peut-être que je devrais la déposer ?

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Quelles sont les principales qualités à avoir pour être un artiste accompli ?

Pascal Natelhoff

Imagination, détermination et endurance. En effet, l’imagination, difficile de l’inventer, mais tu peux la cultiver en lisant, regardant, t’instruisant, discutant. La détermination sera là si tu es passionné. Enfin l’endurance ça s’apprend avec la pratique.

Je discutais justement sur Instagram avec l’un de mes followers, étudiant aux beaux-arts. Je lui ai dit : « Quel que soit ton projet, fonce ! Démarre, fais un truc, tu essaies, tu valides ou tu mets de côté, parfois tu vas tout jeter, d’autres fois tu vas garder ton idée sous le coude, mais ne t’arrêtes pas de pratiquer, ça fera de toi l’artiste que tu vas devenir ».

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Comment fais-tu pour développer tes dons au quotidien ?

Pascal Natelhoff

Je lis beaucoup, j’écris aussi, j’aime ça, arranger les mots ensemble, formuler le mondain, le banal pour en sortir une vérité qui va toucher, bouleverser, faire rire. Ce que tu vas créer avec ton interlocuteur, il faut que tu le ressentes. Alors je parcours les musées, les cinémas, les ateliers de dessins. Souvent ma créativité arrive au détour d’un article ou d’une discussion, d’une chose que je vois et ça germe. Au fil des associations, ça fait son chemin et je crée.

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Tu débutes dans ton activité de designer. Il est parfois possible de ressentir de la peur ou du doute dans le cheminement de création d’entreprise. Quelles étapes ont été les plus ardues ? Quels conseils donnerais-tu à une personne qui a envie de lancer son activité ?

Pascal Natelhoff

En fait j’étais déjà graphiste dans une agence de communication, c’était en 2008. J’ai touché à tout, webdesign, photo, PAO… c’était très formateur. Ma nouvelle activité est née de la pandémie, j’ai chopé le virus mois aussi, au fond du lit pendant trois semaines, il fallait absolument que je trouve de quoi m’occuper pour ne pas devenir fou. Je suivais déjà d’autres illustrateurs surtout américains. Alors je me suis lancé, j’ai commandé mon Apple Pencil et c’était parti. Lancer sa boîte c’était le plus dur.

Beaucoup de gens autour de moi m’encourageaient à lancer mon activité. Sauf que moi et l’administration ça fait deux. J’ai horreur de la paperasse, en plus je ne m’y connais pas. Contacter l’URSSAF, savoir quel statut il fallait déclarer, qu’elle en était le risque financier ? En fin de compte, ce n’était pas si dramatique que ça.

Se lancer avec un premier produit raisonnable en termes de coût, c’est prendre un risque mesuré et ça suffit. 

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Tu fais également partie de l’église Hillsong dont le campus est situé à Marseille. Peux-tu nous dire comment tu fais pour lier ta foi avec la création ? En quoi est-ce essentiel ?

Pascal Natelhoff

C’est primordial, la foi est centrale à ma vie. Mon art est un reflet de qui je suis.

Certaines illustrations et citations sont sans ambiguïté, d’autres sont imprégnées de valeurs bibliques, et d’autres encore, simplement drôles. En réalité, ça reflète qui je suis au quotidien, passionné de Dieu, des gens, un artiste loin d’être infaillible, sensible, je suis passé par le pire et le meilleur, et ça doit se voir dans mon art. C’est ça qui touchera les gens, en tout cas, j’en ai la conviction. 

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Comment as-tu rencontré Dieu ?

Pascal Natelhoff

Né de parents d’entrepreneurs et athées, la foi nous a été présentée par une amie proche de la famille. J’étais très jeune lorsque mes parents ont commencé à fréquenter une église protestante à Nancy, ma ville natale. Je me souviendrais toujours du choc que ça a été pour moi, je rencontrais d’autres enfants remplis de joie. L’animatrice qui s’occupait de nous était douce et bienveillante. Il y avait clairement une atmosphère que je n’avais jamais ressentie ailleurs. Pourtant j’ai grandi dans un foyer sain sans difficulté particulière. 

Aujourd’hui, la foi fait toujours partie de ma vie et c’est un choix clairement. J’ai un tas de collègues et d’amis à qui je parle de ma foi. Ils sont musulmans, athées, agnostiques, catholiques, ou de confession juive, mais je leur dis toujours que la clé, c’est comprendre pourquoi tu crois. Que ta foi soit le résultat d’un enseignement culturel, familial, religieux, d’une démarche personnelle, ou d’une rencontre fortuite… pose-toi toujours la question suivante : « Pourquoi crois-je ce en quoi je crois ? ».

Personne ne doit t’imposer un schéma de croyance. En effet, la foi c’est une expérience avec le divin. Il y a une dimension qui nous échappe, mais c’est ça la ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas. (Hébreux 11:1)

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Que dirais-tu à une personne qui pense que la religion n’est en réalité qu’un ensemble de lois et d’obligations à suivre ?

Pascal Natelhoff

L’apôtre Paul avait fondé une église à Corinthe, l’une des cités grecques les plus prospères de son temps. C’était un port de commerce, un passage obligé pour le transport maritime de marchandises et de personnes. La ville bénéficiait d’une forte influence de la philosophie grecque avec ses cultes païens et une prostitution banalisée. Autant dire que Paul avait entrepris le défi de rassembler des chrétiens dans une ville qui s’apparentait plus à Las Vegas qu’à Lourdes. Parmi cette communauté, beaucoup découvraient la foi et vivaient encore selon la culture locale et non selon les valeurs que la Bible enseignait. Alors l’apôtre rappelle à cette communauté pieuse que tout est permis, mais tout n’est pas utile, tout est permis, mais tout n’édifie pas (1 Corinthien 10:23).

En effet, la foi ce n’est pas cocher les cases d’une liste de choses à faire pour gagner sa place au paradis ou soulager la colère d’une entité divine perchée sur son nuage. La foi c’est une suite de décisions que l’on prend avec la pleine conscience que chacune d’entre elles a des conséquences pour nos vies, nos âmes et ceux qui nous entourent. Parfois c’est pour l’éternité.

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Quelles sont tes 5 adresses marseillaises préférées ?

Pascal Natelhoff

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Qu’est-ce que tu dirais à une personne qui a besoin d’être encouragée ?

Pascal Natelhoff

Même si la mort venait en personne frapper à ta porte, regarde la droit dans les yeux, regarde ta montre et fais lui remarquer : « Vous êtes trop en avance ». 

Nicolas Lopez

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