Ichtus Magazine Deux expositions gratuites sont arrivées le 12 février au Palais Longchamp. Une, sur les œuvres de Ribot ainsi qu’une autre sur le commerce illicite des espèces. Une immersion intéressante mêlant art, éducation et sensibilité.
Des expositions pour un éveil culturel
Le Palais Longchamp accueille deux expositions dans le cadre d’un partenariat avec le Musée des Augustins de Toulouse & le Musée des Beaux-arts de Caen :
- « Théodule Ribot, une délicieuse obscurité » au Musée des Beaux-Arts. Du 12/02 au 15/05.
- « Trafics ! Regard sur le commerce illicite des espèces sauvages » au Muséum d’histoire naturelle. Du 12/02 au 04/09.
L’objectif de ces projets est avant tout d’encourager la curiosité culturelle.
« L’éducation, artistique et culturelle, l’éveil des sens nous tient à cœur ! » Affirme l’adjoint au maire chargé de la culture pour toutes et tous, de la création, du patrimoine culturel et du cinéma.
Après la crise sanitaire, la Ville de Marseille souhaite franchir un cap. « La culture est importante pour nous faire rêver, développer notre connaissance, mais aussi stimuler nos émotions. Nous en avons besoin ! »
« Théodule Ribot, une délicieuse obscurité »
Plonger dans l’univers de Ribot, artiste excentrique est fascinant. « Connu par Manet, Rodin, apprécié par Courbet ! Un peintre au cœur de son temps » introduit Loïc Georget, commissaire de l’exposition et conservateur du Musée des Beaux-Arts.
Ribot est une figure emblématique des courants culturels. Il s’est distingué par son intérêt pour les petits métiers, les figures modestes, ainsi que ses recherches dans le domaine de la gravure.
L’artiste, réputé́ pour son indépendance, offre au public une saisissante immersion dans son époque.
L’exposition montre l’ensemble du travail complexe de l’artiste surnommé « peintre des cuisines. » Il doit cette appellation à sa passion pour les natures mortes, très connue, que l’on retrouve lors de la visite. Au cours de la visite nous pouvons admirer ses peintures d’Histoire, les plus appréciées de l’époque. Un travail remarquable.
Ses contrastes entre la lumière et le noir sont inspirants, d’où « délicieuse obscurité », en référence à Baudelaire.
Nous pouvons découvrir des tableaux où il se représente, lui ainsi que sa famille. « Il met en avant les valeurs d’une vie modeste. » Précise le commissaire de l’exposition.
Dans l’univers créatif de ce peintre, on découvre beaucoup de références à l’art espagnol et italien. Des visages sont représentés, marqués par la vie ou par la misère qu’il vivait également.
Plusieurs peintures représentent des musiciens, ce qui était très courant à l’époque dans les rues à Paris.
« Trafics ! Regard sur le commerce illicite des espèces sauvages »
Cette exposition démontre l’impact du trafic des espèces sauvages dans la société et ses conséquences. À travers des conteneurs géants, de nombreuses espèces emblématiques sont mises en lumière.
Nous retrouvons divers objets fabriqués à partir de ces trafics, prélevés par les services de la douane. Nous découvrons aussi des produits synthétiques identiques afin de démontrer les progrès de la science en matière de reproduction.
En effet, les produits dérivés menacent la survie d’animaux et de végétaux dans le monde. Cet évènement a pour but d’inciter les visiteurs à maintenir une vigilance sur leurs achats.
« Il faut savoir d’où l’on vient et le comprendre. » Explique Anne Médard, la commissaire et directrice Muséum d’Histoire Naturelle de Marseille.
Aujourd’hui encore, des collectionneurs cherchent des espèces protégées. « La plupart des consommateurs ne se considèrent pas comme de grands trafiquants. » Des espèces protégées sont vendues, prélevées dans la nature…
« La Convention de Washington protège plus de 5 950 espèces animales et 32 800 espèces végétales dans 183 pays signataires ! La situation est inquiétante. Les animaux en Europe sont donc désormais saisis vivant en Europe pour aller en Afrique. Certaines ont disparu du territoire. »
Cette exposition fascinante interroge l’influence de l’humain sur le vivant.
Les musées sont ouverts de 9h à 18h (sauf les lundis), les expositions sont gratuites.
Alexandra Bischof
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