Le Mucem dévoile sa nouvelle exposition « Abd el-Kader », un Émir de la résistance et fondateur de l’État algérien. Ce guerrier mais aussi homme d’État ou encore apôtre a été un précurseur dans son domaine. Ce sont plus de 250 œuvres et documents issus de collections publiques et privées françaises et méditerranéennes réunies au sein du Mucem. Elle débute le mercredi 6 avril et se termine le 22 août 2022.
Abd el-Kader (1808-1883) est une figure conciliatrice entre la France et l’Algérie. C’est pourquoi le Mucem a choisi de s’intéresser à son histoire. En effet, le but de son existence se ramène à une conviction pure et simple : rééquilibrer les relations entre l’Orient et l’Occident. La création d’un monde plus harmonieux le pousse à entreprendre des voyages initiatiques au travers de la Méditerranée, ce qui en fait un homme fascinant.
Ses capacités intellectuelles, lui permettent de jouir d’une position singulière. Théologie, philosophie, sciences, maniement des armes en font une personne éduquée. Par conséquent, il gagne en popularité au travers de toute l’Europe.


Abd el-Kader, une figure de la méditation et de la réconciliation franco-algérienne.
L’Algérie le perçoit alors comme un combattant. Ce résistant fonde même l’État national d’Algérie. L’opinion publique le reconnaît comme un homme en quête de mouvement, toujours en train d’apprendre. Cependant, la France développe son pouvoir militaire dans les années 1840 et conquiert l’Algérie. Il prend les armes durant plusieurs années, mais la puissance militaire française l’amène à capituler en 1847.


En fin d’année 1847, la France le retient captif et ce n’est qu’en 1853 qu’il retrouve sa liberté. On retient alors de lui son autorité de chef de guerre, mais aussi son positionnement spirituel. En effet, l’enseignement religieux qu’il reçoit et sa foi lui permettent de développer un comportement centré des valeurs naturelles et universelles.
Je suis l’eau, je suis le feu ; je suis l’air et je suis la terre./je suis « le combien » et je suis « le comment » ; je suis la présence et l’absence.


En 1860, ce religieux secourt des milliers de chrétiens visés par de violentes émeutes antichrétiennes à Damas. En effet, quand ces pogroms démarrent, il prend la décision d’armer ses hommes et de rescaper les réfugiés. Quand les confluents prennent fin, il est alors encensé et se voit être décoré par les pays du monde entier.
Les œuvres rassemblent avec puissance son parcours unique. Photos, peintures, écrits rassemblés dans ce musée méditerranéen vous inspireront et vous permettent d’en savoir sur cet homme, précurseur d’un mouvement de paix.


Découvrez d’autres articles liés à la culture.
Découvrez nos collections de photos.