Instagram a changé et continue de changer la vie de beaucoup d’individus. Cette plateforme sociale favorise l’échange, la création et le partage depuis 2010 partout dans le monde. Phil Gonzalez, créateur digital et écrivain, se sert de ce canal depuis le début pour créer du lien. Ce français de famille d’émigrants espagnols a fait des études de commerces. Il se lance dans l’aventure des réseaux sociaux en Espagne avec le désir d’aider et de partager des photos émotionnelles.
Facebook, Instagram ou encore Twitter ont changé la face du monde. Ces plateformes permettent de véhiculer des messages et de montrer une partie de nos vies intimes. Elles sont des moyens de communication qui permettent aujourd’hui de transmettre des informations instantanées. Désormais, les entreprises sont nombreuses à se servir des réseaux pour gagner de l’argent en fidélisant un maximum d’utilisateurs à moindre coût. La photographie est l’un des moyens les plus utilisés pour communiquer un message et Phil le sait bien. En effet, il est le fondateur du groupe IGERS et des premiers instameets tel que nous les connaissons aujourd’hui.
Phil organise donc ces rendez-vous d’Instagramers et favorise l’échange en dépassant le cadre de l’écran noir. Ces événements changent alors la vie des gens et permettent de construire des vies sentimentales, amicales, mais encore professionnelles. Phil Gonzalez se définit aujourd’hui comme un connecteur et se consacre à ses activités de créateurs de contenus et d’écrivain.


Phil Gonzalez favorise le partage et la bienveillance grâce à Instagram
Fort d’expérience en tant que directeur digital d’un groupe de télévision de 20 chaînes et conférencier, Phil se lance dans l’aventure Instagram dès sa naissance.
« Lors d’un voyage en Thaïlande, en 2010, je décide d’apprivoiser Instagram. J’ai trouvé ça très intéressant, car selon moi c’était le meilleur médicament pour vaincre la solitude. En effet, des personnes inconnues venaient me féliciter pour ma créativité et ça me permettait de créer un nouveau style de lien ».
Nous sommes aujourd’hui de plus en plus conscients que les réseaux sociaux ont le pouvoir de contrôler notre humeur et que cet environnement devient anxiogène à cause d’algorithmes. Nous sommes dans une ère de l’information où tout est centré sur la rapidité. L’accélération de la vie nous pousse à vouloir vivre plus vite et plus intensément. Par conséquent, Instagram favorise les comportements orientés vers la gratification instantanée. Phil considère que le futur des réseaux sociaux se passe au travers d’un certain détachement intentionnel de notre part.
En effet, l’idée de vouloir se déconnecter pour mieux se connecter à soi, aux autres et au biotope dans laquelle nous évoluons. Le secret est donc de trouver l’équilibre entre ce que nous partageons et ce que nous vivons. La génération des millennials a connu un monde sans les écrans et il serait logique de déclarer qu’elle souhaiterait revenir à une déconnexion. A contrario, la génération Z (et celles qui arrivent) vit en ayant grandi avec les écrans. Elle prend ses décisions en fonction de ses émotions.
« Les réseaux sociaux tendent à aller vers le microcontenu, très flashy et très bruyant, au détriment de quelque chose de plus éducatif et culturel ».
Néanmoins, cette vision négative que nous venons de dépeindre n’est pas vraie pour l’intégralité des internautes. En effet, les réseaux sociaux sont des moyens parfois très positifs de partager nos valeurs et de transmettre des messages puissants. D’ailleurs, Phil Gonzalez donne 10 clés essentielles pour réussir sur les réseaux aujourd’hui.


La règle des 10 ‘C’ pour réussir sur les réseaux sociaux.
- Contenus : le contenu est le plus important. Il est impossible de réussir sur les réseaux sans proposer un contenu digne de ce nom sur la plateforme qui nous correspond le plus.
- Constance : publier son contenu nécessite de s’y investir plusieurs fois par semaine, voire par jour.
- Cohérence : la ligne éditoriale de votre compte Instagram doit être claire, précise et avoir une identité unique.
- Conversation : Il faut réussir à générer un maximum de conversation autour de notre personne. En effet, l’algorithme fonctionne en nombre de likes, de commentaires et d’engagements, donc si vous n’avez pas d’interactions et de « conversations » avec vos abonnés, il sera difficile de tenir sur le long terme.
- Créativité : il est primordial de chercher à être le plus créatif possible pour se démarquer.
Ces 5 premiers ‘C’ sont le socle sur lequel il est nécessaire de fonder son compte Instagram pour faire vivre son compte. Par ailleurs, si vous avez envie de donner plus de saveur à votre compte, les 5 ‘C’ suivants sont indispensables.
- Communauté : étendre sa communauté et chercher à connecter avec eux et l’étape logique qui suit les 5 premiers ‘C’. Pour cela, il faut du temps et de l’investissement.
- Connexion : savoir utiliser les canaux Instagram qui permettent de comprendre son mode de fonctionnement interne. Par exemple, les hashtags les plus cohérents en fonction des posts ou encore les stickers de location et de musique.
- Collaborations : créer des partenariats pour continuer d’étendre sa communauté. Utiliser aussi la publicité Instagram pour toucher davantage de monde.
- Concours : ils fonctionnent très bien pour continuer de développer une communauté. Attention, les concours commencent à fatiguer les internautes, il faut bien les choisir afin qu’ils puissent être le plus impactant, mais aussi le plus simple possible.
- Commerce : la plupart des entreprises sont dans le marketing relationnel et le marketing d’attraction. Cela permet en réalité de filtrer les personnes qui correspondent à l’ADN de la marque ou pas.



La créativité et la beauté favorisent un développement de comportements orientés sur la spiritualité.
Instagram est le réseau qui a fait découvrir la photographie à de nombreux utilisateurs. Il a réussi à démocratiser ce métier et s’est inséré dans le quotidien des instagramers. D’ailleurs, cela a aussi permis à de nombreux photographes professionnels de légitimer leur activité. Quoi qu’il en soit, l’esthétique fait partie de notre quotidien et la beauté est un vecteur positif dont tout le monde se sert pour inspirer et s’inspirer. De nombreuses personnes se servent d’Instagram pour vivre de leur passion souvent dirigée vers une spiritualité marquée. En effet, les comptes liés à la méditation, au sport, à la nourriture healthy ou encore à la foi, éclosent de jour en jour. Ils donnent du sens et de plus de profondeur à Instagram et bien entendu aux instagramers qui créent, de facto, des communautés solides.
Ses 5 adresses favorites à Madrid
- Templo de Debod : « Il s’agit d’un temple égyptien du IIe siècle av. J.-C installé au parc del Cuartel de la Montaña, à proximité de la Plaza de España. Le temple fut donné à l’Espagne par le gouvernement égyptien pour éviter qu’il soit inondé après la construction du grand barrage d’Assouan ». (source Office de Tourisme de Madrid). Il faut aller le voir au coucher de soleil, c’est merveilleux.
- Plaza de España : rénovée il y a peu, la place madrilène est splendide.
- Le Palais Royal : « Demeure des rois espagnols depuis Charles III jusqu’à Alphonse XIII, le Palais royal de Madrid est ouvert à tous ceux qui souhaitent voyager à travers l’histoire de l’Espagne. Bien qu’il ne soit pas habité par les monarques actuels, l’édifice est la résidence officielle des rois d’Espagne ». (source Office de Tourisme de Madrid).
- Plaza dos de Mayo : « La pittoresque Plaza del Dos de Mayo est le cœur indétrônable du quartier de Malasaña. Son nom évoque les révoltes du 2 mai 1808, quand le peuple de Madrid s’est rebellé contre les troupes d’occupation de Napoléon. Le monument central à Daoiz et Velarde rend hommage à deux des héros de cet épisode historique ». (source Office de Tourisme de Madrid).
- le Marché Antón Martín : il y a deux restaurants que j’aime énormément au sein de ce marché, car il est très traditionnel. Le premier est le Yokaloka, ouvert par une Japonaise. Le second est le Lalopez Bar avec une cuisine créative de marché.
Ses peintures




Les 5 personnes qui l’inspirent le plus :
- Ma grand-mère, mon père et ma mère, car ils ont vécu l’émigration. Il faut savoir également que Phil va sortir un nouveau livre autobiographique prochainement.
- Salvador Dalí : parce que c’est mon peintre favori.
- Édouard Hopper : un autre artiste que j’aime beaucoup. Son style figuratif me fascine.
- Erik Satie : un pianiste incroyable qui m’inspire beaucoup.
- Sergio Leone : un réalisateur et scénariste italien. Je pense que mon film préféré c’est « Il était une fois en Amérique » avec Robert de Niro.
Interview fait à PortAventura, grâce à Renfe SNCF.
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Nicolas Lopez.