L’exposition « Pharaons Superstars » examine l’éminence des rois et reines de l’Égypte ancienne jusqu’à nos jours. L’originalité de cette exposition est de réunir une grande variété d’objets de consommation contemporains et d’œuvres d’art, témoignant de la popularité des pharaons sur 5 000 ans. L’exposition du Mucem propose ainsi une réflexion sur les raisons de cette longévité.
Comment ces noms tels que Néfertiti, Ramsès et Cléopâtre, nous sont-ils familiers, des milliers d’années après la mort des souverains qui les ont portés ?
Le parcours divisé en trois époques mène le visiteur à la découverte des exploits et notoriétés posthumes des pharaons. Entre histoire et légende, l’exposition raconte comment quelques rois et reines sont devenus des icônes internationales tandis que d’autres sont presque tombés dans l’oubli.
3 000 ans d’histoire avant Jésus-Christ.








Les pharaons étaient des souverains égyptiens ayant un pouvoir absolu sur le pays qu’ils gouvernaient. Ils devaient protéger, nourrir leur peuple et maintenir l’ordre dans le pays en étant l’intermédiaire entre le peuple et ses dieux.
Leur mémoire se transmettait au travers des monuments et temples dotés d’offrandes, de statues, mais encore de mobilier précieux qu’ils font construire.
D’ailleurs, un enseignant égyptien disait à juste titre :
« Bâtis des monuments pour le dieu, car ils perpétuent le nom de celui qui les fait. »
Mérikaré, XXIIe siècle av. J.-C.
En conséquence les rois gênants voient leur existence annihilée par la destruction de toute image les représentant. C’est pourquoi toutes les figurines funéraires qui devaient servir Akhénaton dans l’au-delà ont été retrouvées mutilées intentionnellement.
L’Histoire et les légendes
Cette deuxième partie expose des représentations antiques, médiévales et modernes pour montrer la persistance ou l’invention de quelques figures pharaoniques au sein de la culture « classique » européenne et islamique.
On y retrouve plusieurs représentations de Cléopâtre se donnant la mort, la légende grecque de Cendrillon et Le Roman D’Alexandre.



Pharaons, le retour
Des pharaons sortent progressivement de l’oubli en 1822, lorsque Jean-François Champollion déchiffre l’écriture hiéroglyphique. Leur image se retrouve depuis sur des types de supports infiniment variés : magazines, jeux de cartes, chaises, vêtements et mobylettes. Hissés au rang de vedettes internationales, Khéops, Akhénaton et bien d’autres pharaons deviennent les héros de nouveaux récits populaires inspirés par notre fascination pour l’Égypte.


Outre les célèbres pyramides, amulettes et bijoux précieux des pharaons, on pouvait dans les années 1960 en Égypte, conduire une voiture Ramsès et faire de la couture sur une machine à coudre Néfertiti. En effet, le régime du président Gamal Abdel Nasser cherchait à l’époque à promouvoir l’identité et la fierté nationale égyptiennes.



De surcroît, l’essor de la photographie et des films au XIXe siècle a précipitamment répandu partout dans le monde la nouvelle de l’excavation de la tombe de Toutankhamon par l’archéologue Howard Carter en 1922.
« Impossible d’échapper au nom de Toutankhamon. On le crie dans les rues, on le murmure dans les hôtels, tandis que les boutiques du coin font de la réclame pour l’art Toutankhamon, les chapeaux Toutankhamon, les curiosités Toutankhamon, les photographies Toutankhamon et demain probablement d’authentiques antiquités Toutankhamon. »
New York Times, 18 février 1923
Ces tombes égyptiennes renferment souvent de nombreux artefacts dorés, colorés avec beaucoup de formes animales qui enchantent les enfants. En effet, cette découverte archéologique et ses 5 398 objets déblayés contribuent à nourrir une fascination accrue pour les pharaons.
« Le trésor de Toutankhamon est unique par sa splendeur, son état de conservation, et la multiplicité des objets contenus, dont certains pesants des kilos d’or ! Aucune civilisation ancienne n’a livré de telles découvertes. »
Guillemette Andreu-Lanoë, commissaire de l’exposition.
Autour de l’exposition
La semaine pharaonique —Du mercredi 27 au dimanche 31 juillet 2022
Par conséquent, nous vous donnons rendez-vous au fort Saint-Jean, en famille ou entre amis, pour un programme d’ateliers plein air et d’activités ludiques. Au programme : jeux, cinéma à la belle étoile, création de masques pharaoniques, visites guidées et plus…
Ne loupez pas la conférence du féroce Raoul Lala, le jeudi 28 et vendredi 29 juillet à 15 h. Entrée libre, Mucem J4 — auditorium.
Je découvre
Par ailleurs, certains ateliers continuent les week-ends et pendant les vacances scolaires, jusqu’au 17 octobre 2022.
Informations importantes
Mucem — 1 esplanade J4, 13002 Marseille
Du 21 juin au 17 octobre 2022.
Ouvert du mercredi au lundi de 10 h à 19 h.
D’ailleurs, vous pouvez acheter vos billets ici.
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Esther Chizat
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