Nos trois expositions favorites niçoises Ichtus Magazine

Qui dit Nice dit sa plage, ses galets et sa Promenade des Anglais, mais la ville fourmille de musées et d’expositions différentes. Partez à la découverte de trois expositions niçoises.

La Ville de Nice regorge de musées et d’évènements culturels. Véritable lieu de tourisme, elle a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO en juillet 2021. Elle propose chaque été des expositions à voir et à revoir. Plongez avec nous dans trois d’entre-elles qui en valent le détour.

Nice c’est la Promenade des Anglais ensoleillés, mais pas seulement, c’est également une ville à la culture et aux tourismes forts. L’été dernier, 7 millions de touristes sont venus poser leur bagage et ainsi profiter d’un magnifique cadre de vacances.

Les expositions sur la Côte d’Azur sont nombreuses, allant de celle de Picasso à Golfe Juan à celle sur l’espace public d’artistes cannois du Mondes Nouveaux. Un programme du ministère de la Culture pour soutenir 430 créatrices et créateurs.

Henri Matisse et les années 1930, une rétrospective mondiale

Nous commençons notre road trip culturel par le très connu Musée Matisse sur les hauteurs de Nice. Ce musée inauguré en 1963 par de nombreuses personnalités du monde de la culture est un lieu qui met en lumière la vie d’Henri Matisse et ses créations. Conçu en grande partie dans la ville, ainsi que par des donations successives faites à la Ville par l’artiste lui-même et ses héritiers.

Devant cette « villa des Arènes » comme elle était appelée jadis, au contour des fenêtres beiges et à la façade couleur terre cuite, un beau parc complète l’atmosphère. Pour la première fois au monde, une exposition exclusive est consacrée à la période des années 1930 dans l’œuvre d’Henri Matisse.

À travers les œuvres de l’artiste, on découvre des peintures, des croquis, des photos ou des tableaux aux dimensions gigantesques. C’est pour le 60^e anniversaire du lieu que le musée Matisse à souhaite revenir sur l’histoire du peintre. Plusieurs thèmes sont dévoilés : La peinture en crise ; Le tour du monde d’Henri Matisse ; Métamorphoses de la danse ou Le dessin et la méthode de l’automatisme en autres….

Sur les multiples niveaux que comptent le musée, vous pourrez y découvrir tout son parcours. De son arrivée à Nice à ses voyages aux États-Unis ou sur les îles. L’exposition traverse les années pour faire comprendre les transformations qui s’opèrent chez Henri Matisse.

©Alexis Villiere

Le musée de la photographie : un mélange franco-américain

Après avoir tout appris sur le vie de l’homme, direction le centre-ville pour visiter le Musée de la Photographie Charlès Nègre. À deux pas de la Promenade des Anglais, proche du cours Saleya. Ici, deux expositions sont présentes, celle du photographe américain Jeffrey Conley et celle du photographe niçois Patrick Hanez.

Le musée se scinde en deux espaces, le premier offre la place au photographe américain d’exposer ses clichés en hommage à la nature et à son père. De l’Iseland à la Californie en passant par l’Oregon, l’américain y expose 52 tirages. Elle a été le point de départ d’une réflexion sur l’évolution de ses photographies et de sa vie depuis ses trente dernières années.

Afin d’accéder à l’espace suivant, vous devrez sortir afin d’accéder à l’autre endroit. Le photographe Patrick Hanez installé à Nice depuis l’enfance dévoile près d’une quarantaine de photographies. Plus colorées les unes que les autres. De plus, la moitié de l’exposition est consacrée à ses prises de vue lors de compétition de voiles. À Antibes, Cannes, St Tropez, ou encore Monaco. Il joue avec les cordes, les formes de voiliers et d’accastillages.

En 2012, le niçois devient photographe officiel du carnaval vénitien sur l’île de la Cité à Paris puis il remporte la Lentille d’Or des Arts de la Table en 2014. Par la suite, il devient la même année ambassadeur de la marque FUJIFILM. Toutes ses récompenses, il le doit à son travail et apporte à Nice une énième valeur ajoutée. Finalenement, lors de votre déambulation, vous pourrez découvrir les photos des régates, de ses voyages en Inde et encore d’autres clichés.

©Alexis Villiere

Villa Arson, lieu où l’art se mêle aux étudiants

Deuxièmement, dans le quartier St Sylvestre se trouve la Villa Arson. Lieu dédié à la création et pensé comme un village méditerranéen. Le beau jardin vous accueille et des étudiants en art vous expliqueront la visite. C’est un lieu d’exposition, mais c’est également une école d’art. De plus, des artistes résidants peuvent s’installer dans des espaces dédiés afin de produire une collection qui sera présentée à la villa.

Dans ce lieu à l’architecture atypique, vous y trouverez trois expositions. Dans un premier temps, El maya par Jazira est la première. A l’entrée de la villa, elle propose de grands tableaux en lien avec l’Algérie. Des femmes en guerre d’indépendance ou des hommes et des femmes quittant l’Algérie au bord de barques.

Lorsque vous continuez sur le même étage, l’exposition Rewinding Internationalism se dévoile. Elle se situe dans les galeries du patio et des cyprès par plus de 35 artistes. Le parcours nous invite à « rembobiner » jusqu’aux années 1990, et à analyser cette époque avec une vision actuelle. Anciennes télévisons, images d’archives ou livres permettent à chacun de se faire un avis sur ce qu’était les années 1990.

Ensuite, pour clôturer ces trois lieux en un, Resonating Ceramics apporte les travaux produits par les étudiants de quatre écoles supérieures d’art. C’est dans le cadre du projet de recherche-création European Ceramic Art & Research Team (ECART). En effet, 20 participants, répartis en neuf binômes de deux artistes ont réalisés ces œuvres. Mélangeant le matériau céramique et le son, en liant le tout à la notion de rituel. Les œuvres vont de l’objet performatif au symbolique. « Elles convoquent des domaines tels que l’acoustique, l’organologie et l’anthropologie », souligne la Villa.

Enfin, en sortant, vous tomberez sur l’architecture des autres jardins, en labyrinthe et en vastes terrasses avec une vue imprenable sur la ville de Nice et la mer Méditerranée.

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Alexis Villiere