Les étudiants d’art en dérapage contrôlé

Les étudiants en art et design dévoilent leur collection avec comme thème : DRIFT, dérapage contrôlé. C’est pour la deuxième fois et pour la rentrée de l’art contemporain à Marseille que les diplômés présenteront leurs œuvres.

Qui dit rentrée dit nouveauté. Et quoi de mieux que découvrir les œuvres des diplômés du DNSEP en art et design de l’école des Beaux-Arts de Marseille à la Friche de la Belle de Mai. Karin Schlageter, installée à Marseille et émergente sur la scène internationale, est la commissaire de cet évènement.  

L’enjeu de l’exposition est de « parvenir à distinguer ce qui fait promotion (génération), ce qui relie, ce qui s’oppose », s’interroge le communiqué de presse. Cette année, DRIFT est l’univers proposé afin de nous embarquer dans un dérapage contrôlé. Une exposition qui débutera le 31 août pour finir le 22 octobre.

Ainsi, la collection vise à mettre en exergue ces « faux-dérapages — vraies-fautes » avec comme mot « qui revient comme un mauvais refrain : le dérapage, souligne la commissaire. Des fautes graves, des délits et des crimes sont régulièrement qualifiés de “dérapage” dans le verbiage médiatique. »  

“Drifter c’est se mettre en scène”

Alors, les diplômés tentent de trouver d’autres déviations pour échapper aux voies sans issue. Karin Schlageter nous explique l’étymologie du mot dérapage et sa consonance artistique.

« To drift, en anglais, signifie dériver. En français, un drift ou une dérive désigne un dispositif installé sous un bateau ou un avion pour l’empêcher – justement – de dériver, d’être emporté par le vent ou le courant. Et dans l’univers automobile, on dit qu’on fait un drift quand on fait réaliser à sa voiture un dérapage contrôlé. […] Drifter c’est se mettre en scène, c’est une démonstration d’adresse, une forme de parade. »

En effet, les élèves des Beaux-Arts ont su répondre à ce défi en proposant des formes et des pratiques ayant un grand sens éthique. Le tout en étant toujours efficace, continue la commissaire. « Chacun·e·x à sa manière vient se situer dans un écart, par glissement sémantique ou excès formel, s’affranchissant des normes, préférant la déviation aux chemins tout tracés. »

Retrouver l’exposition à la Friche la Belle de Mai , La Tour, au 5e étage 41 rue Jobin Marseille (3e). Ou rendez-vous sur le site internet de la Friche.

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Alexis Villiere

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