Philippe Mistral, géographe et environnementaliste

L’écologie est un sujet brûlant. En effet, aujourd’hui, il est impossible d’ignorer que le monde subit les dégâts de la société de consommation. Philippe Mistral se confie à nous concernant son rapport à l’écologie en tant que conférencier, géographe et environnementaliste.

Né dans une famille de paysans, Philippe s’oriente très tôt vers des études de géographie à Avignon. Issu du village d’Eyragues, c’est là qu’il vit désormais après plusieurs expériences professionnelles enrichissantes. Amoureux de voyages et de découvertes, il se tourne ensuite vers le tourisme. Il commence son parcours professionnel dans des tour-opérateurs favorisant le tourisme de masse, ce qui ne correspond pas du tout à ses valeurs. Cela étant dit, cette expérience lui permet de gérer différents problèmes que les touristes peuvent rencontrer durant ces voyages. Il intègre ensuite les TAAF. Les TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises) sont des territoires français isolés. Elles abritent des zones cruciales pour la biodiversité et sont également essentielles pour la recherche scientifique ainsi que la gestion durable des ressources maritimes. Philippe participait au ravitaillement de ces bases par bateau plusieurs fois par an sur des périodes d’un mois.

Philippe fait également une expérience qui va changer sa vision du monde du travail. En effet, il rejoint une ONG (Naturevolution) dans laquelle il travaille pendant 5 ans. Cette expérience le pousse à obtenir de bons résultats, malgré le manque fréquent de fonds, ce qui l’oblige à développer des idées pour trouver des solutions en faveur de l’ONG. Madagascar, Groenland, puis l’Indonésie, où il était représentant, sont ses projets officiels jusqu’en 2020. Ce n’est que pendant la période du Covid qu’il ralentit pour finalement réfléchir à sa vie personnelle. Cette réflexion le conduit à entreprendre ses propres expéditions et à donner des conférences à petite échelle, notamment dans des entreprises, collectivités et grandes écoles françaises.

Les conférences de Philippe Mistral sensibilisent le public aux enjeux écologiques.

Communiquer et se faire connaître devient alors une activité essentielle pour sensibiliser aux questions écologiques. Bien entendu, sa casquette d’environnementaliste favorise toujours le développement de projets à l’étranger, dont il a la charge. Enfin, l’écologiste est occasionnellement guide touristique et réalisateur de documentaire de ses expéditions. De nombreuses activités qui lui permettent de contribuer à sa manière à sensibiliser son prochain.

Mais alors, comment être plus écologique ?

Le conférencier donne des conseils des plus pertinents. En effet, tout commence avec soi. L’idée est de développer des habitudes en lien avec une attitude qu’il est important de façonner pour protéger notre environnement. Car, finalement, ce que l’on aime, on en prend soin. Le géographe recommande donc de porter attention à ce que vous consommez au quotidien. Oui, l’alimentation est un élément clé d’une vie orientée vers l’écologie. Les circuits courts, la saisonnalité, les fruits et légumes de producteurs locaux… sont autant de bonnes habitudes à adopter pour votre santé et celle de la planète.

Vous êtes ce que vous consommez, que ce soit en lien avec l’alimentation ou les divers produits que vous achetez (et que vous jetez) occasionnellement. Prendre soin de soi, c’est se respecter, et quand vous vous respectez, vous respectez les autres, puis enfin, vous respectez la planète. Bien entendu, l’objectif n’est pas de développer de l’éco-anxiété ou de se mettre une pression monumentale. En réalité, il suffit de commencer par des petits gestes du quotidien. Pourquoi ne pas commencer par le tri des déchets ? Ou même créer un compost ? Philippe Mistral recommande une BD à lire pour ceux et celles qui souhaiteraient se lancer : Un monde sans fin de Jean-Marc Jancovici, avec des dessins de Christophe Blain. Cette bande dessinée explique les enjeux écologiques et énergétiques actuels avec un ton ludique, rendant les concepts complexes plus accessibles.

« Il me tarde de vivre des élans d’humanité, même si le monde court aujourd’hui à sa perte. Peut-être est-ce un mal nécessaire. En tous les cas, nous sommes obligés de changer notre modèle social. Il faudrait qu’on développe une vision unie et non dualiste des choses. Les médias ont cette responsabilité d’ailleurs. » affirme Philippe Mistral.

Il sera présent au What A Trip! Festival de Montpellier ce samedi pour présenter ses deux documentaires.

Ses adresses favorites en Provence

Entre Sel et Terre : une petite épicerie de passionnés à Saint-Rémy-de-Provence. Chaque fois que je m’y rends, je trouve des trésors, notamment beaucoup de variétés de poivre. D’ailleurs, ils proposent des formations sur ce sujet.
Les Carrières de Lumières aux Baux-de-Provence : une programmation de grande qualité et très intéressante. Il faut y aller, et y retourner c’est magnifique !
La Maison de la Tour : un restaurant avignonnais un peu cher mais de qualité. La carte est incroyable !
La Fromagerie Roumanille : fromagerie bio à Saint-Rémy où l’on se rend directement chez l’habitant pour découvrir de délicieux fromages de chèvre. Ici, le circuit court est de rigueur ! J’adore.
L’Escargot des Alpilles : pour les amateurs d’escargots, c’est l’endroit parfait. Le couple qui les vend est absolument génial. J’y vais autant pour les gens que pour les produits.