Jerome Pantalacci, fondateur du salon ART-O-RAMA

ART-O-RAMA c’est ce salon d’art contemporain qui met en avant les artistes de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur d’une part ainsi que différents artistes du reste du globe. Jérôme Pantalacci en est le fondateur, c’est pourquoi nous avons voulu lui poser quelques questions sur son parcours, sa vision et comment le monde de l’art se retrouve aujourd’hui en difficulté face à la crise sanitaire. 

Oui, le monde de l’art est en peine, mais il continue de s’adapter à la situation. La privation d’accès aux endroits culturels est vécue comme une injustice, mais les artistes et autres défenseurs de la culture redoublent d’efforts pour continuer de créer. La crise nous pousse à nous dépasser, à nous renouveler et nous sentons une émergence, une démocratisation de l’art et des expositions sur le net. 

Sommes-nous en train d’assister à un nouveau mode de communication de la culture en ligne ? Bien que les salles d’expositions et de concerts soient fermées, la proposition artistique continue de faire son bout de chemin et Ichtus Magazine essaiera, à son niveau, de donner de l’élan à la culture méditerranéenne d’une part, mondiale d’autre part.

Laissez vous inspirer,

«Alors, pour reprendre depuis le début, j’ai travaillé pour Roger Pailhas à la galerie de 2001 jusqu’en 2005, date du décès de Roger Pailhas et parallèlement pour Art Dealers qui était la foire d’art contemporain qu’il organisait. Art Dealers existait depuis 1996, il s’agissait d’une foire atypique ou j’ai beaucoup appris.» 

Jérôme a une formation en arts plastiques faite à Aix-en-Provence. Il a intégré la galerie juste après ses études. Il faisait des foires internationales, notamment Art Basel, la Fiac ou encore ARCO en Espagne. Après le décès de Roger, il poursuit cette aventure avec Art-o-rama à Marseille, car cela apporte beaucoup de dynamisme à la scène locale et à la ville. 

Art-o-rama est désormais une force d’attraction qu’il souhaite faire perdurer. 

Jérôme a donc repensé le modèle différemment tout en s’inspirant de beaucoup de choses apprises avec Mr Pailhas. Pantalacci assure les éditions avec son équipe. Pour porter la production, une structure associative a été créée en 2006. Elle permet d’avoir le soutien des collectivités, sans lesquelles un tel projet ne pourrait exister sur un territoire à la marge du marché de l’art. Art-o-rama est avant tout un projet culturel. Une structure associative a été créée pour porter le format de la foire, car il s’agit d’un évènement économique lourd. 

Jérôme ne voulait pas faire porter tout le poids économique sur les exposants et les galeries. La diversification des sources de financement était donc de rigueur (mécénat, sponsoring, ensemble de collectivités, mais aussi la participation des galeries qui paient pour participer). ART-O-RAMA s’est toujours fait à la Friche, sauf en 2018, au J1. La première édition s’est faite en 2007.

  • « En 2016 nous avons fusionné avec une autre structure qui était aussi résidente de la Friche qui s’appelait Sextant et Plus, une structure dont le cœur d’activité était les expositions, la création de résidences pour artiste, l’édition de catalogues, production, médiation… après la fusion, nous nous sommes appelés Fræme. »

Fræme produit ART-O-RAMA parmi leurs autres activités, notamment l’actuelle exposition de Sophie Bueno-Boutellier « Touche-moi » au sein de la Friche article à lire ici. Le salon a été annulé en 2020 à cause de la crise sanitaire, mais Jérôme garde espoir concernant celle de 2021 avec éventuellement l’idée de faire la prochaine édition en ligne tout en favorisant les coopérations françaises étant donné que les frontières sont actuellement fermées.

La seconde partie de l’interview s’oriente sur les goûts et inspirations de Jérôme. Un moment plus léger qui permet d’en savoir davantage sur son identité. 

Ichtus Magazine
Quelle est votre définition de Marseille ?

Jérôme Pantalacci

Marseille est une ville contrastée. Elle est très agréable par plein d’aspects, mais compliquée par beaucoup d’autres aussi. Je vis à Marseille depuis longtemps, je la connais assez bien. C’est une ville avec un grand potentiel avec beaucoup de choses à faire. Depuis 2013, le regard sur la ville a changé, la ville est devenue dynamique, les artistes viennent s’installer ici. L’art contemporain s’est émancipé, c’est une ville qui attire beaucoup aujourd’hui.

Ichtus Magazine
Quelles sont vos 5 adresses marseillaises favorites ?

Jérôme Pantalacci

  • Les Buvards, une cave à vin avec des vins naturels pas très loin de l’hôtel Dieu. C’est la première cave à vin qui a fait que du vin naturel à Marseille. 
  • Niolon et ses belles calanques
  • La Friche, incontournable ! Il y a le restaurant et le toit-terrasse durant l’été qui attire beaucoup de monde, quand c’est ouvert bien sûr. Il y a des expositions, des spectacles… C’est un lieu important dans la ville.
  • Une Table au Sud tenue par Turac. 
  • Enfin une pizzeria Ciao Marcello, derrière l’hôtel de ville

Ichtus Magazine
Si vous étiez un livre ?

Jérôme Pantalacci

Michel Houellebecq – La Possibilité d’une île. C’est le quatrième roman de Michel Houellebecq, publié en 2005 aux éditions Fayard. Il aborde notamment le sujet du clonage et de la création artificielle d’une nouvelle espèce tout en poursuivant la réflexion de l’auteur sur la société contemporaine, en particulier sur les relations entre les hommes et les femmes. Après avoir été pressenti pour de nombreux prix littéraires en 2005, ce roman a finalement remporté le prix Interallié.

Ichtus Magazine
Si vous étiez une œuvre d’art ?

Jérôme Pantalacci

Je serais plutôt une exposition et c’est celle de Pierre Huygues au centre Pompidou. Cela m’a marqué, il s’agissait d’une vraie expérience immersive. C’est quelqu’un avec une grande intelligence et une grande sensibilité qui interroge sur le temps, l’espace, le rituel, le sociétal et le vivant. 

Dans le même thème retrouvez notre article :

Découvrez d’autres articles culturels.
Découvrez nos collections de photos.
Enfin, découvrez la Chambre Ichtus

Nicolas Lopez.

Recommended Articles

1 Comment

Laisser un commentaire

[instagram-feed]