« Marseille Instantanés, saison 2 » : un livre, mille regards

Dans une ville lumineuse et contrastée, “Marseille Instantanés” signe un deuxième volume porté par les regards croisés de photographes professionnels et amateurs. À la librairie des Arcenaulx, le lancement du livre a réuni celles et ceux qui donnent à la ville un visage sensible et pluriel.

« Ce livre, c’était ressentir la ville autrement. C’était laisser place à l’infini, à travers des
photos à la lumière bleue et blanche
», annonce Caroline Guiol lors du lancement du
deuxième volume de Marseille Instantanés, le 6 novembre 2025. Avec Sophie Sutra, elle est à l’origine de ce projet né en 2020. L’idee ? Redonner à Marseille son épaisseur sensible, ses contrastes, ses couleurs vraies. En effet, loin des images polies de carte postale, l’ouvrage rassemble des clichés d’auteurs reconnus autant que de passionnés repérés sur Instagram. En réalité, tous partagent une même intuition : rendre à la ville son âme.

Marseille, ville muse

Adossé à une table haute de la librairie des Arcenaulx, Jean-Michel Royer, graphiste,
feuillette l’ouvrage avec application. Parisien habitué de la cité phocéenne, ses photos figurent dans ce second tome. « Ce livre sort du lot. Le lien personnel du photographe prévaut sur la photo parfaite. Pour moi, Marseille, c’est une ville doudou. J’aime la fraîcheur de cette ville » confie-t-il. Autour de lui, la salle des gravures et livres anciens grouille de monde. Une file d’attente serpente vers la table où Caroline Guiol et Sophie Sutra dédicacent les exemplaires.

Dans la foule, l’artiste peintre Lionel Borla résume ce qui attire tant les créateurs : « Marseille est une ville de contrastes : sa population, son architecture, sa lumière sont d’une richesse incroyable. » Même élan chez le photographe Oumar-Paul Camara, d’origine sénégalaise : « Marseille, c’est une ville d’accueil, multiculturelle ». D’ailleurs, ses clichés en noir et blanc, volontairement dépouillés, cherchent l’intemporel : ce point de jonction entre ses deux ports d’attache.

Les Arcenaulx, un décor chargé d’histoire

Dans la librairie historique, pierres anciennes et gravures dialoguent avec les images
contemporaines du livre. Champagne, jus d’orange et cacahuètes circulent : l’atmosphère est simple, chaleureuse, presque familiale. Au milieu de la soirée, Sophie Sutra invite ceux qui le souhaitent à prendre la parole. Le photographe professionnel Philippe Quintrand s’avance pour saluer ses pairs. Il rappelle le rôle essentiel du photographe, « faire voir autrement », malgré les difficultés matérielles de la profession. Il conclut en formant le vœu que « ce second tome soit aussi bon que le premier ».

La soirée se prolonge dans un flot de conversations, de sourires, de regards vibrants. Finalement, dans cette salle, les photographes incarnent déjà ce que célèbre Marseille Instantanés : une ville diverse, sensible, traversée d’histoires et de fidélités. Une ville qui, pour beaucoup, ne cesse d’inspirer.

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Monia Hadad

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